En tant que psychologue clinicienne, je ne peux à ce jour adhérer au dispositif « Mon soutien psy » et ce pour plusieurs raisons :
D'abord, la limitation du nombre de séances, qui peut entraîner une rupture de suivi pour les patients. L'interruption prématurée des soins peut exposer les patients à une vulnérabilité accrue. Chacun de mes patients ayant un parcours thérapeutique unique, la limitation stricte du nombre de consultations peut entraîner une rupture de suivi prématurée avant l’atteinte des bénéfices attendus.
De plus, le maintien des critères d’exclusion initiaux, restreints à la prise en charge des troubles dépressifs ou anxieux légers à modérés, exclut le remboursement pour d’autres troubles psychologiques. Ces limitations privent ainsi de nombreux patients d’un accès à un suivi adapté et d'une prise en charge.

Ce dispositif a été conçu sans réelle concertation avec les psychologues et ne reflète pas la réalité de la prise en charge psychologique. Le format limité et la tarification imposée peuvent contraindre les psychologues à proposer des accompagnements standardisés, au détriment d'une personnalisation des suivis pourtant essentielle en psychologie.
Mon adhésion au dispositif ne serait envisageable que si, à l’issue des négociations, ces conditions étaient revues.

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