Comment choisir son psychologue ?

Quelques repères pour faire le bon choix, pour soi ou pour son enfant

Prendre la décision de consulter un psychologue est un pas important. Que ce soit pour vous, pour votre enfant ou votre adolescent, une question revient souvent : comment savoir si c’est le bon psy ? Il n’existe pas de réponse unique, mais plusieurs critères peuvent vous aider à choisir un professionnel qui vous corresponde vraiment.

1. Vérifier les qualifications et le titre

Un psychologue est un professionnel diplômé d’un Master 2 en psychologie (bac +5), inscrit au répertoire ADELI/RPPS. Ce titre garantit une formation universitaire sérieuse, encadrée par l’État.

Des appellations floues (comme “psycho-praticien” ou “coach en psychologie”) ne sont pas reconnues officiellement.

2. Clarifier vos attentes : de quoi avez-vous besoin ?

Avant de prendre rendez-vous, posez-vous quelques questions simples :

• Pourquoi je (ou mon enfant) souhaite consulter ?

• Est-ce que je cherche un espace pour parler ? Un accompagnement thérapeutique sur la durée ? Une évaluation/un bilan ?

  
  

En fonction de vos besoins, certains psychologues proposent des approches plus psychodynamiques, d’autres travaillent avec des outils issus des thérapies cognitives, systémiques, neuropsychologiques, ou encore une approche intégrative qui combine plusieurs méthodes.

3. L’importance de se sentir en confiance et à l'aise.

Au-delà des diplômes et des méthodes, le lien de confiance est essentiel. Il est normal de se sentir un peu hésitant au début, mais dès les premières séances, vous devriez pouvoir sentir :

• que vous êtes écouté sans jugement,

• que votre parole (ou celle de votre enfant) est accueillie avec respect,

• que le cadre proposé vous met à l’aise.

  
  

Avec les enfants et les adolescents, cette alliance thérapeutique passe aussi par une qualité de présence, et à créer un espace sécurisant, propice à l’expression.

4. Prendre le temps d’un premier échange

N’hésitez pas à prendre contact avec le psychologue avant de prendre rendez-vous, pour lui poser vos questions. Ce premier contact peut vous aider à valider votre choix.

5. Ne pas hésiter à changer si besoin

Parfois, malgré tout, la relation ne fonctionne pas comme vous l’espériez. Cela ne veut pas dire que la thérapie est inutile, mais peut-être que le professionnel rencontré ne vous convient pas. C’est parfaitement légitime de consulter ailleurs, vous pouvez en parler aussi avec le psychologue que vous avez rencontré. Le plus important est de trouver quelqu’un avec qui vous vous sentez en confiance.

6. Oser poser des questions sur la posture du psychologue

Il est tout à fait légitime de demander à un psychologue s’il est supervisé dans sa pratique – c’est-à-dire s’il échange avec un superviseur sur des situations cliniques qu’il rencontre. La supervision est une garantie de recul, de qualité d’écoute et d’éthique. Elle permet au psychologue de réfléchir à sa posture, de continuer à se former et d’éviter l’isolement professionnel.

Il arrive que certains patients, sans toujours oser formuler la question, se demandent si leur psychologue a lui-même déjà entrepris une démarche thérapeutique. Il n’existe, bien entendu, aucune obligation à partager cela, mais il est important de savoir que de nombreux psychologues ont eux-mêmes expérimenté un travail sur eux.

Non par principe, mais parce qu’il nous paraît essentiel, pour accompagner l’autre avec justesse, d’avoir traversé soi-même ce que cela engage : s’exposer, mettre des mots sur son vécu, affronter ses vulnérabilités, et s’autoriser à évoluer.

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